Correction de l'expression orale - Tâche 3

| Avril 2025 |

La tâche 3 est une épreuve orale où le candidat doit partager son point de vue sur un sujet donné. Elle prend la forme d’un monologue de 4 minutes 30, au cours duquel il est attendu de présenter ses arguments et ses idées de façon claire et concise. L’objectif de cette tâche est d’évaluer la capacité du candidat à structurer et exprimer ses idées de manière cohérente et convaincante sur un sujet précis

Exemples de sujets et corrections :
Les thèmes abordés dans la tâche 3 peuvent couvrir des domaines variés comme l’éducation, la santé, la technologie, ainsi que la culture, l’environnement ou encore l’économie. À titre d’exemple, voici une sélection de sujets réels de la tâche 3, accompagnés de leurs corrections, qui pourront servir de référence aux candidats désireux d’améliorer leurs performances dans cette épreuve.

Partie 2

Il faut faire de longues études pour gagner beaucoup d’argent. Qu’en pensez-vous ?

Bonjour madame, bonjour monsieur.

Alors, aujourd’hui, je vais vous donner mon avis sur une phrase qu’on entend souvent, surtout de la part des parents ou à l’école : « Il faut faire de longues études pour gagner beaucoup d’argent ». Est-ce que je suis d’accord avec cette idée ? Eh bien, pas totalement. Je pense que c’est vrai dans certains cas, mais que ce n’est pas une règle générale.

Je m’explique. Bien sûr, il y a des métiers où les longues études sont obligatoires pour réussir. Par exemple, si on veut devenir médecin, avocat, ingénieur ou professeur d’université, il faut faire minimum cinq à dix ans d’études. Et dans ces domaines-là, les salaires sont généralement bons, voire très bons. Donc oui, dans ces cas-là, les longues études permettent de gagner plus.

Mais en même temps, il existe de plus en plus de gens qui réussissent très bien financièrement sans avoir fait beaucoup d’études. Aujourd’hui, avec Internet et les réseaux sociaux, certains jeunes deviennent entrepreneurs, influenceurs, créateurs de contenu ou encore développeurs autodidactes. Ils apprennent par eux-mêmes, parfois avec des formations courtes ou même gratuites en ligne, et ils réussissent à très bien gagner leur vie.

Prenons l’exemple d’un jeune qui lance une boutique en ligne ou une chaîne YouTube. Il ne va peut-être pas à l’université, mais il apprend le marketing, le montage vidéo, la communication, etc. Et parfois, il finit par gagner beaucoup plus qu’un cadre qui a fait huit ans d’études. Donc, les études ne sont pas la seule voie vers la réussite financière.

Par ailleurs, il y a des métiers manuels qui peuvent être très bien rémunérés et qui ne demandent pas de longues études. Je pense aux plombiers, aux électriciens, aux chauffagistes, aux mécaniciens… Ce sont des métiers utiles, recherchés, et certains professionnels dans ces domaines gagnent plus que des diplômés de grandes écoles. Le tout, c’est d’avoir du savoir-faire, de la motivation et un bon réseau.

Mais je veux aussi dire que ce n’est pas parce qu’on fait de longues études qu’on est automatiquement riche. Il y a beaucoup de jeunes diplômés qui ont fait cinq ou six ans d’études et qui ont du mal à trouver un emploi. Parfois, ils sont même obligés d’accepter des postes sous-payés ou de repartir à zéro dans un autre domaine. Donc les longues études, ce n’est pas une garantie.

Et puis, il faut aussi parler du coût des études. Dans certains pays, comme aux États-Unis ou même au Canada, faire de longues études coûte très cher. Beaucoup d’étudiants s’endettent pour aller à l’université. Et s’ils n’arrivent pas à trouver un bon emploi après, ils se retrouvent avec des dettes énormes. Donc, il faut bien réfléchir avant de s’engager dans un long parcours universitaire.

Pour moi, la clé, ce n’est pas forcément de faire de longues études, mais plutôt de faire les bonnes études, dans un domaine qui a de l’avenir, et surtout qui correspond à nos compétences et à nos passions. Il vaut mieux être excellent dans un métier technique que moyen dans un domaine universitaire qui ne nous plaît pas.

En résumé, je dirais que oui, dans certains cas, les longues études peuvent aider à gagner beaucoup d’argent, mais ce n’est pas une vérité absolue. Le monde change, les métiers évoluent, et la réussite peut venir de plusieurs chemins différents. L’important, c’est de se former, de s’adapter et de continuer à apprendre tout au long de la vie, que ce soit à l’école ou en dehors.

Merci de m’avoir écouté.

Bonjour madame, bonjour monsieur.

Alors aujourd’hui, je vais m’exprimer sur une idée qu’on entend de plus en plus : les lieux culturels comme les musées ou les théâtres devraient être gratuits. Personnellement, je suis plutôt d’accord avec cette proposition. Et je vais vous expliquer pourquoi.

D’abord, la culture est un droit. Tout le monde devrait pouvoir y avoir accès, peu importe sa situation financière. Quand on rend les musées ou les spectacles trop chers, on exclut une partie de la population. Par exemple, une famille qui a du mal à payer son loyer ou à faire les courses ne va pas dépenser 50 ou 60 euros pour aller voir une pièce de théâtre. Résultat : seuls les plus riches peuvent en profiter. Et ça, ce n’est pas juste.

Ensuite, la culture, c’est ce qui nous aide à réfléchir, à comprendre le monde, à nous ouvrir aux autres. Elle nous permet de développer notre esprit critique. Alors si on limite son accès, on crée une société à deux vitesses : ceux qui ont la culture, et ceux qui en sont privés. Je pense que ce n’est pas bon pour la démocratie.

Par exemple, quand un enfant visite un musée gratuitement avec son école ou ses parents, il découvre l’art, l’histoire, les sciences… Et ça peut éveiller en lui une passion, une vocation. Peut-être qu’il deviendra historien, artiste ou scientifique plus tard, juste grâce à cette visite. Donc rendre ces lieux accessibles, c’est aussi investir dans l’avenir.

Il y a aussi des exemples concrets de pays qui ont déjà fait ce choix. En France, par exemple, certains musées nationaux sont gratuits pour les jeunes de moins de 26 ans. Et ça fonctionne très bien. Les visiteurs sont plus nombreux, les jeunes sont plus motivés, et cela renforce le lien entre la population et son patrimoine. Donc oui, c’est possible.

Maintenant, bien sûr, on peut se poser la question : qui va payer ? Parce qu’un musée, ça coûte cher à entretenir. Il faut payer le personnel, la sécurité, l’électricité, les expositions temporaires… C’est vrai. Mais je pense que l’État ou les municipalités peuvent investir dans la culture, tout comme ils investissent dans la santé ou l’éducation. Ce sont des services publics essentiels.

Et puis, la gratuité peut aussi attirer plus de visiteurs, y compris des touristes. Cela peut stimuler l’économie locale : les gens qui visitent un musée vont souvent manger dans un restaurant à côté, acheter des souvenirs, etc. Donc au final, ça peut même rapporter de l’argent indirectement.

Il existe aussi des solutions intermédiaires : par exemple, proposer des journées gratuites chaque mois, ou des tarifs réduits pour certaines catégories. Ce n’est pas toujours nécessaire que ce soit gratuit tous les jours, mais au moins que ce soit accessible régulièrement.

Pour conclure, je dirais que rendre les lieux culturels gratuits, ce n’est pas seulement une question d’argent. C’est un choix de société. C’est décider qu’on veut une société plus ouverte, plus instruite, plus solidaire. Personnellement, je suis convaincu que c’est une bonne chose pour tout le monde.

Merci de m’avoir écouté.

Bonjour madame, bonjour monsieur.

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : l’accès aux soins médicaux. Est-ce qu’il doit être gratuit pour tous ? Pour moi, la réponse est clairement oui. Je vais vous expliquer pourquoi.

D’abord, la santé est un droit fondamental. Personne ne devrait tomber malade ou même mourir juste parce qu’il n’a pas assez d’argent pour se soigner. C’est une question d’humanité. Dans une société juste, on doit pouvoir garantir à chacun le droit de se faire soigner correctement, quel que soit son revenu.

Je pense, par exemple, à des familles pauvres qui hésitent à aller chez le médecin parce qu’elles n’ont pas de couverture santé. Elles attendent, espèrent que ça passe… et parfois c’est trop tard. Alors qu’un simple traitement aurait pu éviter des complications.

Dans certains pays comme le Canada ou la France, le système de santé est en grande partie gratuit grâce aux impôts. Et ça permet à tout le monde d’avoir accès aux soins. Bien sûr, ce n’est pas parfait, il peut y avoir des délais, mais au moins personne n’est laissé de côté.

En revanche, dans d’autres pays comme les États-Unis, le système est très cher. Il faut payer pour tout : une simple visite peut coûter des centaines de dollars. Résultat : des milliers de personnes n’ont pas les moyens de se faire soigner. C’est une grande injustice.

La gratuité des soins, c’est aussi un moyen de prévention. Quand les gens savent qu’ils peuvent consulter facilement, ils le font dès les premiers symptômes. Ce qui permet de traiter les maladies plus tôt et d’éviter des complications. Et ça, au final, ça coûte moins cher à la société.

Certains diront que la gratuité encourage les abus, que les gens vont chez le médecin pour rien. C’est possible, mais ce n’est pas la majorité des cas. Et il vaut mieux prévenir que guérir. De plus, les médecins sont capables de juger quand une consultation est vraiment nécessaire.

Un autre point important : la pandémie de Covid-19 nous a montré que la santé d’une personne peut avoir un impact sur toute la société. Si quelqu’un ne se soigne pas, il peut contaminer les autres. Donc pour protéger la société dans son ensemble, il faut que tout le monde ait accès aux soins.

Pour conclure, je dirais que l’accès gratuit aux soins médicaux est une condition essentielle pour une société équitable. Ce n’est pas une dépense, c’est un investissement dans la santé de la population. Et une population en bonne santé, c’est une population plus productive, plus heureuse, plus stable.

Merci pour votre attention.

Bonjour madame, bonjour monsieur.

Alors aujourd’hui, je vais vous donner mon avis sur une idée un peu controversée : est-ce que les États devraient limiter les voyages en avion pour protéger l’environnement ? Franchement, c’est une idée qui peut paraître extrême, mais elle mérite qu’on y réfléchisse sérieusement.

On sait tous aujourd’hui que le transport aérien est une grande source de pollution. Les avions émettent des tonnes de CO₂ à chaque vol. Et même si ça ne se voit pas, ces émissions contribuent énormément au réchauffement climatique. Donc, oui, c’est un problème.

Limiter les voyages en avion pourrait donc aider à réduire notre empreinte carbone. Par exemple, si on impose un nombre maximum de vols par personne chaque année, les gens réfléchiront à deux fois avant de voyager pour des raisons futiles. Ils privilégieront peut-être des alternatives comme le train ou la voiture, quand c’est possible.

Mais en même temps, ce genre de mesure pose des questions de liberté. Est-ce qu’on a le droit d’empêcher quelqu’un de voyager ? Est-ce qu’on peut interdire à une famille d’aller voir ses proches à l’étranger ? Ou à un étudiant d’aller étudier dans un autre pays ? Ce n’est pas si simple.

Je pense que la solution ne doit pas être de tout interdire, mais plutôt de responsabiliser les citoyens. Par exemple, on peut taxer davantage les vols non essentiels ou les billets en classe affaire qui polluent plus. Et utiliser cet argent pour financer des projets écologiques.

On peut aussi investir dans la recherche pour rendre les avions moins polluants : carburants alternatifs, moteurs électriques… C’est déjà en cours, mais ça demande du temps et de l’argent.

Une autre idée serait d’encourager les entreprises à limiter les déplacements professionnels. Avec le télétravail et les visioconférences, on n’a plus toujours besoin de prendre l’avion pour une réunion de deux heures. C’est plus économique et meilleur pour la planète.

Pour conclure, je pense qu’il ne faut pas interdire totalement les voyages en avion, mais qu’il est urgent d’en limiter l’usage excessif. C’est une question de responsabilité collective. On peut voyager, mais de façon plus consciente, plus réfléchie. Il en va de notre avenir à tous.

Merci beaucoup.

Bonjour madame, bonjour monsieur.

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet très intéressant, qu’on ne prend pas toujours au sérieux mais qui a pourtant une grande importance dans notre vie quotidienne : la place du vêtement dans nos sociétés modernes.

Alors, à première vue, on pourrait penser que s’habiller, c’est juste une question pratique : il faut se protéger du froid, du soleil, de la pluie, etc. Et c’est vrai. Mais aujourd’hui, dans nos sociétés, le vêtement va bien au-delà de ça. Il est devenu un véritable outil de communication, d’expression personnelle, et même de positionnement social.

D’abord, je pense que les vêtements sont un moyen de montrer qui on est. Par exemple, une personne qui porte un costume-cravate donne tout de suite une image sérieuse, professionnelle, peut-être même autoritaire. À l’inverse, quelqu’un en jean-baskets, t-shirt coloré, aura l’air plus décontracté, plus jeune, plus accessible. Donc, même si on ne parle pas, notre tenue parle pour nous.

C’est pour ça que dans certains domaines, comme les entretiens d’embauche, les vêtements jouent un rôle clé. On dit souvent que la première impression compte beaucoup, et elle est souvent basée sur l’apparence. Si on est bien habillé, on est souvent perçu comme plus compétent, plus fiable. Même si ce n’est pas forcément juste, c’est une réalité.

Ensuite, les vêtements sont aussi un moyen d’exprimer notre personnalité. Il y a des gens qui aiment les couleurs vives, les motifs originaux, les accessoires. D’autres préfèrent les styles classiques, sobres, discrets. Tout ça, ça reflète un peu notre humeur, notre caractère, nos goûts. Le vêtement devient un langage, un moyen de dire au monde : « Voilà qui je suis. »

Il y a aussi une dimension culturelle. Dans certaines communautés ou religions, le vêtement a une signification très forte. Il peut être un symbole d’identité, de foi, de respect des traditions. Par exemple, dans certains pays, on porte des habits traditionnels pour les fêtes, les mariages, ou même tous les jours. Et dans d’autres, on peut exprimer son appartenance à un groupe social ou artistique à travers un style vestimentaire spécifique, comme les punks, les gothiques, ou les hipsters.

Et puis, il ne faut pas oublier l’impact économique et écologique du vêtement. Aujourd’hui, l’industrie de la mode est l’une des plus puissantes au monde. Il y a des marques de luxe, des marques populaires, des magasins partout… Le vêtement est aussi devenu un objet de consommation rapide. Avec la mode dite « fast fashion », on achète beaucoup, on jette vite, et ça crée énormément de déchets. C’est un vrai problème pour la planète.

Heureusement, de plus en plus de gens prennent conscience de ça. Ils choisissent des vêtements éthiques, durables, fabriqués localement ou à partir de matériaux recyclés. Il y a aussi une tendance à acheter d’occasion ou à échanger ses vêtements au lieu d’en acheter toujours des neufs. Donc, dans nos sociétés modernes, le vêtement peut aussi devenir un acte engagé.

Enfin, je voudrais parler d’un autre aspect très important : la pression sociale liée à l’apparence. Dans certaines cultures, surtout chez les jeunes, il y a beaucoup de jugement basé sur les vêtements. Si tu n’as pas la dernière marque à la mode, tu peux être exclu, moqué, considéré comme « ringard ». Cette pression peut être difficile à vivre, surtout à l’adolescence. Elle peut même créer des complexes ou des problèmes d’estime de soi.

Alors, pour conclure, je dirais que le vêtement, dans nos sociétés modernes, ce n’est plus seulement un objet utilitaire. C’est un véritable outil de communication, un marqueur social, un reflet de notre identité, et même un indicateur de nos valeurs. Il peut être source de liberté, mais aussi de pression. À nous de trouver un équilibre entre s’exprimer à travers nos vêtements et ne pas se laisser enfermer par ce que la mode ou la société attend de nous.

Merci beaucoup pour votre écoute.

Partie 1

Il n’est jamais trop tard pour apprendre. Qu’en pensez-vous ?

Il n’est jamais trop tard pour apprendre. Qu’en pensez-vous ?
Dans notre société en constante évolution, l’apprentissage ne se limite plus à l’enfance ou à la scolarité. De plus en plus de personnes choisissent de reprendre des études, d’acquérir de nouvelles compétences ou simplement de satisfaire leur curiosité intellectuelle, quel que soit leur âge. Cela montre bien que l’idée selon laquelle il est trop tard pour apprendre est aujourd’hui dépassée. Personnellement, je suis convaincu qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre. Et je dirais même que c’est une nécessité permanente tout au long de la vie.

Tout d’abord, il faut comprendre que l’apprentissage ne se limite pas à une salle de classe ou à un diplôme. Il peut se faire de manière formelle, par des cours ou des formations, mais aussi de manière informelle, par l’expérience, la lecture, l’échange avec les autres ou encore l’observation du monde. À ce titre, chaque moment de la vie est propice à l’apprentissage. Que l’on ait 20, 40 ou 70 ans, on peut toujours apprendre quelque chose de nouveau. La plasticité du cerveau, c’est-à-dire sa capacité à s’adapter et à créer de nouvelles connexions, persiste tout au long de la vie, bien que de manière plus lente avec l’âge. Cela signifie que l’apprentissage n’est pas réservé aux jeunes, comme on le croit souvent à tort.

Ensuite, dans un monde où les technologies évoluent rapidement, apprendre en continu devient une obligation pour rester actif, compétent et autonome. Prenons l’exemple du numérique : aujourd’hui, il est pratiquement impossible de vivre sans utiliser un téléphone portable, une messagerie électronique, ou des services en ligne. Beaucoup de personnes âgées, parfois réticentes au départ, ont fini par apprendre à utiliser Internet pour garder le contact avec leurs proches, faire leurs démarches administratives ou consulter des informations. Cette démarche est admirable car elle demande de la volonté, du courage et une certaine humilité. Apprendre après un certain âge, c’est aussi accepter de ne pas tout savoir, de se tromper, de poser des questions. C’est faire preuve d’une grande ouverture d’esprit.

Par ailleurs, il existe de nombreux exemples inspirants qui illustrent l’idée qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre. On pense notamment à ces retraités qui reprennent des études universitaires pour le plaisir, ou à ces personnes qui, après une carrière professionnelle bien remplie, décident de se former à un tout autre métier. J’ai personnellement connu un homme qui, après avoir été chauffeur de bus pendant plus de vingt ans, a décidé à 55 ans de suivre une formation en pâtisserie. Aujourd’hui, il tient sa propre boulangerie et affirme s’épanouir comme jamais auparavant. Ces histoires ne sont pas rares. Elles prouvent que l’âge ne doit jamais être un frein, mais peut au contraire être un moteur, car avec l’âge viennent aussi la maturité, la stabilité et le recul qui permettent un apprentissage plus serein.

D’un point de vue plus philosophique, on pourrait dire que l’apprentissage est la condition même de la liberté. Apprendre, c’est se libérer de l’ignorance, s’ouvrir à d’autres points de vue, comprendre le monde qui nous entoure. C’est aussi mieux se connaître soi-même. À ce titre, l’apprentissage est un processus profondément humain et universel. Il participe à l’épanouissement personnel. Il permet à chacun de donner du sens à sa vie, de relever des défis, de se fixer des objectifs. Il ne s’agit donc pas seulement d’une question d’utilité ou de carrière, mais aussi d’un besoin existentiel.

Il convient également de noter que les outils pour apprendre sont aujourd’hui largement accessibles. Grâce à Internet, il est possible de suivre des cours en ligne, de regarder des vidéos éducatives, d’écouter des podcasts ou de lire des articles spécialisés, souvent gratuitement. Il existe aussi des plateformes de formation à distance qui permettent d’apprendre à son rythme, en fonction de ses disponibilités. Cette flexibilité est un atout majeur, notamment pour les adultes qui doivent concilier apprentissage avec vie professionnelle et familiale.

Bien sûr, apprendre à un âge avancé peut présenter des difficultés. La mémoire est parfois moins vive, la concentration plus difficile, et les méthodes pédagogiques traditionnelles pas toujours adaptées. Il peut aussi y avoir des barrières psychologiques : la peur de l’échec, le regard des autres, ou le sentiment de ne pas être légitime. Mais ces obstacles ne sont pas insurmontables. Ils peuvent être dépassés avec de la persévérance, un environnement bienveillant, et surtout, une motivation profonde.

En conclusion, il n’est jamais trop tard pour apprendre, non seulement parce que l’être humain en est biologiquement et psychologiquement capable, mais aussi parce que le savoir est une richesse qui ne connaît pas de limite d’âge. Apprendre tout au long de sa vie, c’est rester vivant, curieux, et engagé dans le monde. C’est refuser de se figer, de se replier, ou de renoncer. C’est, en somme, continuer à évoluer, quel que soit son âge. Et comme le dit le proverbe chinois : « Apprendre, c’est comme ramer à contre-courant : si l’on n’avance pas, on recule. »

Dans une société idéale, on aimerait penser que l’État est capable de tout gérer : de garantir la sécurité, d’organiser la vie sociale, de protéger les plus faibles, d’assurer l’égalité des chances, de réguler l’économie et même de préserver l’environnement. Pourtant, cette vision utopique entre rapidement en conflit avec la réalité. À mon sens, l’État ne peut effectivement pas tout contrôler, et cela tient autant à ses limites structurelles qu’au respect des libertés individuelles et à la nécessité de l’engagement citoyen.

Commençons par reconnaître que l’État joue un rôle fondamental dans la société moderne. Il garantit l’ordre public, met en œuvre les lois, organise les services publics, régule les marchés, et redistribue les richesses par le biais de l’impôt. Sans un État fort, la société serait livrée à l’anarchie ou à la loi du plus fort. Néanmoins, bien que son champ d’action soit vaste, l’État ne peut ni être omniprésent ni omnipotent. Il existe des limites économiques, logistiques, humaines et même éthiques à ce qu’un gouvernement peut et doit faire.

D’un point de vue purement pratique, l’État ne peut pas tout contrôler parce qu’il ne dispose pas des ressources illimitées pour intervenir partout et en tout temps. Les budgets nationaux sont contraints, les administrations sont souvent surchargées, et les priorités doivent être définies. Si l’on attend de l’État qu’il surveille chaque action individuelle, régule chaque activité, ou intervienne dans chaque domaine de la vie quotidienne, on finit par le rendre inefficace. Cette surcharge conduit à la bureaucratie, à la lenteur administrative, et parfois à des abus de pouvoir. Par conséquent, vouloir que l’État contrôle tout serait non seulement irréaliste, mais contre-productif.

En outre, l’excès de contrôle étatique peut devenir dangereux pour les libertés individuelles. Dans les régimes autoritaires, on observe justement cette volonté de tout encadrer : les médias, les opinions, les comportements. Mais cette mainmise généralisée s’accompagne d’une répression des droits fondamentaux comme la liberté d’expression, de conscience ou de circulation. Une société démocratique, au contraire, repose sur l’autonomie des individus et sur la confiance accordée aux citoyens. Le rôle de l’État doit être d’accompagner, de réguler quand c’est nécessaire, mais pas de tout surveiller ni de tout diriger. Laisser une marge de liberté permet aussi l’innovation, la créativité, la responsabilité et la participation active à la vie collective.

Un autre point essentiel à considérer est la complémentarité entre l’action de l’État et celle des citoyens, des associations, des entreprises et des collectivités locales. Par exemple, face à la pauvreté, l’État peut mettre en place des aides sociales, des logements, des subventions. Mais ce sont souvent des ONG, des bénévoles ou des collectifs citoyens qui vont sur le terrain, qui identifient les cas d’urgence, qui apportent un soutien psychologique ou logistique. Sans eux, l’action publique serait incomplète.

Il en va de même pour la lutte contre le changement climatique. L’État peut bien fixer des lois, limiter les émissions de CO₂ ou promouvoir les énergies renouvelables, mais ces mesures ne suffisent pas sans une prise de conscience individuelle. Chaque citoyen doit agir : réduire sa consommation, trier ses déchets, utiliser les transports en commun. Le contrôle étatique trouve rapidement ses limites s’il n’est pas soutenu par des comportements responsables.

Par ailleurs, certains domaines relèvent de la sphère privée ou morale, et il ne serait ni souhaitable ni légitime que l’État intervienne. Peut-on, par exemple, demander à l’État de contrôler les choix amoureux, les croyances religieuses ou les valeurs familiales ? Une société trop encadrée finit par étouffer la diversité et la spontanéité humaine. L’État a donc une frontière à ne pas franchir : celle qui sépare la vie publique de la vie privée.

Cependant, dire que l’État ne peut pas tout contrôler ne signifie pas qu’il doit se désengager. Il ne s’agit pas de défendre une vision libérale extrême où tout serait laissé au marché ou aux individus. L’État a la responsabilité d’agir dans de nombreux domaines, notamment en matière de justice sociale, de sécurité, de santé ou d’éducation. Mais il doit aussi faire confiance à la société civile, favoriser la participation, déléguer certaines missions, et reconnaître que les citoyens sont capables de contribuer au bien commun.

Il existe de nombreux exemples où la collaboration entre l’État et les citoyens a donné d’excellents résultats. Durant la pandémie de COVID-19, l’État a mis en place des mesures sanitaires, mais c’est l’adhésion volontaire des citoyens qui a permis leur efficacité. De même, les associations ont joué un rôle crucial dans la distribution de masques, la sensibilisation et l’aide aux plus vulnérables. Ce type de complémentarité est non seulement souhaitable, mais essentiel.

En conclusion, je suis tout à fait d’accord avec l’idée que l’État ne peut pas tout contrôler. Et c’est tant mieux. Une société équilibrée ne repose pas uniquement sur le pouvoir central, mais sur la responsabilité partagée entre les institutions, les acteurs locaux, les entreprises et surtout les citoyens. L’État a un rôle de cadre et de régulateur, mais il ne doit pas se substituer à l’engagement personnel et collectif. Il ne peut pas tout, mais avec l’implication de chacun, il peut beaucoup.

Dans une société moderne marquée par l’individualisme, la compétition et parfois l’indifférence, certaines actions citoyennes se détachent par leur générosité, leur engagement et leur impact positif. Il peut s’agir de gestes simples du quotidien ou d’initiatives plus organisées, mais toutes ont en commun un objectif : améliorer la vie des autres ou protéger notre environnement commun. Personnellement, je juge admirables toutes les formes d’engagement désintéressé en faveur du bien collectif, et en particulier trois types d’actions : l’aide alimentaire, le soutien aux personnes vulnérables, et les projets écologiques de proximité.

Commençons par l’aide alimentaire, qui est l’un des piliers les plus visibles de la solidarité citoyenne. Dans de nombreux pays, et même dans les sociétés développées, des milliers de personnes n’ont pas accès à une alimentation suffisante et équilibrée. Face à ce constat, des citoyens s’organisent pour distribuer des repas chauds, collecter des produits invendus ou ouvrir des épiceries solidaires. Ce que je trouve admirable, ce n’est pas seulement le geste en soi, mais la régularité et l’humilité avec lesquelles il est accompli. La plupart des bénévoles ne cherchent pas de reconnaissance. Ils agissent dans l’ombre, parfois après leur journée de travail, uniquement poussés par la compassion et le sens du devoir. Cette forme d’engagement permet non seulement de répondre à un besoin matériel, mais aussi de restaurer la dignité humaine. Car au-delà de la nourriture, c’est une attention, une présence et un respect qui sont offerts à ceux qui vivent dans la précarité.

Un autre type d’action que je juge tout aussi admirable, ce sont les visites aux personnes isolées ou malades. Dans une société où la solitude touche de plus en plus de gens, notamment les personnes âgées, ce genre d’initiative prend une valeur inestimable. Des citoyens consacrent une partie de leur temps libre pour discuter avec des résidents en maison de retraite, pour tenir compagnie à des malades hospitalisés ou même pour accompagner des personnes en fin de vie. Ces actes de présence, de réconfort et d’écoute sont essentiels pour lutter contre l’exclusion sociale. J’ai été profondément touché en découvrant l’association « Les petits frères des pauvres », qui œuvre pour maintenir le lien social avec les personnes âgées isolées. Ce type d’action prouve que l’on peut être utile sans forcément disposer de grandes compétences techniques ou de moyens financiers. Il suffit d’un peu de temps, d’attention, et surtout, d’empathie.

Enfin, les projets écologiques menés par des citoyens sont également très admirables à mes yeux. Alors que la crise climatique s’aggrave, certaines personnes ne se contentent pas de discours ou de revendications, mais passent à l’action de manière concrète. Elles organisent des campagnes de nettoyage dans les villes, plantent des arbres, créent des potagers partagés ou sensibilisent les enfants à l’environnement. Ce sont souvent des initiatives locales, modestes mais efficaces. Elles ont le mérite de faire bouger les choses sur le terrain, d’impliquer les habitants, et de montrer qu’il est possible d’agir à son échelle. Ce que j’admire dans ces actions, c’est qu’elles allient la conscience écologique à l’action collective. Elles ne se limitent pas à une logique de dénonciation, mais incarnent une volonté de construire, de réparer et de transmettre.

Plus largement, ce que je trouve admirable dans toutes ces actions citoyennes, c’est qu’elles reposent sur des valeurs humaines fondamentales : la solidarité, la responsabilité, l’altruisme. Ces valeurs sont d’autant plus précieuses qu’elles ne sont pas toujours encouragées par le système dominant, qui privilégie souvent la réussite personnelle, la rentabilité et la compétition. Les citoyens engagés sont parfois en marge, mais ils sont les piliers silencieux de la cohésion sociale.

Il faut également souligner que ces actions ont un effet multiplicateur. Une personne qui donne de son temps ou de son énergie peut en inspirer d’autres, et ainsi créer une dynamique positive dans tout un quartier, voire une ville. À une époque où les réseaux sociaux sont omniprésents, une initiative locale peut rapidement prendre de l’ampleur, mobiliser des centaines de volontaires et obtenir des résultats concrets.

Cela étant dit, il est important de rappeler que toutes les formes d’engagement citoyen méritent d’être reconnues et soutenues, même les plus discrètes. Aider un voisin, faire du bénévolat dans une école, organiser un événement culturel, militer pour plus de justice sociale, ou simplement voter de manière éclairée : tout cela participe à la vie démocratique. Être citoyen, ce n’est pas seulement obéir aux lois ou payer ses impôts, c’est aussi agir, proposer, protéger, et parfois désobéir pour défendre des valeurs essentielles.

En conclusion, je pense que les actions citoyennes les plus admirables sont celles qui sont portées par un réel engagement envers l’humain et la planète. Elles ne cherchent pas la gloire, mais l’impact. Elles ne visent pas le pouvoir, mais la justice. Dans un monde souvent marqué par l’individualisme, ces actes nous rappellent que la force d’une société repose sur la générosité et le courage de ceux qui choisissent d’agir pour les autres, sans rien attendre en retour. C’est cette attitude que je trouve profondément admirable.

L’adaptation à un pays étranger est une expérience complexe, marquée à la fois par l’enthousiasme de la découverte et les défis de l’intégration. Changer de pays implique bien plus qu’un simple déplacement géographique : c’est une transformation culturelle, sociale et parfois psychologique. À la question « tout le monde est-il capable de s’adapter dans un pays étranger ? », ma réponse est nuancée. En théorie, oui, tout individu en est capable, mais dans la pratique, cela dépend de nombreux facteurs : la personnalité, les compétences linguistiques, les motivations, les conditions d’accueil et surtout, le temps.

Tout d’abord, il est essentiel de rappeler que l’être humain est, par nature, capable d’adaptation. Depuis des siècles, des populations migrent, s’installent ailleurs, et s’adaptent à des milieux très différents. Notre cerveau est fait pour apprendre, pour s’adapter à de nouveaux environnements et à de nouvelles règles sociales. C’est cette plasticité mentale qui rend l’adaptation possible, même lorsqu’elle semble difficile. Par exemple, un individu qui arrive dans un pays dont il ne parle pas la langue peut, avec le temps et les bons outils, apprendre à communiquer, comprendre les codes sociaux et fonctionner dans ce nouveau cadre. Cela a été prouvé à maintes reprises par des histoires de réussite en immigration.

Cependant, dire que tout le monde en est capable ne signifie pas que tout le monde le fait avec la même facilité. L’adaptation est un processus personnel, influencé par la capacité d’ouverture, la résilience et la motivation. Certaines personnes sont plus flexibles, plus curieuses, plus tolérantes à la différence. Elles voient l’adaptation comme un défi positif, une opportunité de croissance. D’autres, au contraire, peuvent vivre ce changement comme une agression, un déracinement douloureux. Par exemple, quelqu’un qui quitte son pays sous la contrainte – guerre, persécution, pauvreté extrême – peut avoir plus de difficultés à s’adapter, car ce changement n’est pas choisi mais subi.

Le facteur linguistique joue également un rôle fondamental dans l’intégration. La langue est la porte d’entrée vers la culture, l’emploi, l’amitié et la compréhension mutuelle. Un individu qui ne maîtrise pas la langue du pays d’accueil aura naturellement plus de mal à établir des liens sociaux, à travailler ou à faire valoir ses droits. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’en est pas capable : avec du temps, de la volonté, et un bon accompagnement (cours de langue, programmes d’intégration), les progrès sont toujours possibles. On peut citer ici le cas du Canada, où des formations sont mises en place spécifiquement pour aider les nouveaux arrivants à apprendre le français ou l’anglais, et à mieux comprendre la société canadienne.

Un autre élément crucial est le contexte d’accueil. Une personne qui arrive dans un pays où elle est bien accompagnée – par l’État, les associations ou même les habitants – aura beaucoup plus de chances de réussir son intégration. À l’inverse, l’isolement, les discriminations ou la précarité économique peuvent freiner, voire empêcher, une adaptation harmonieuse. Je pense ici aux réfugiés, qui ont souvent subi des traumatismes lourds et qui doivent faire face à une double peine : reconstruire leur vie tout en s’adaptant à un univers totalement nouveau. Ces personnes sont capables d’adaptation, bien sûr, mais elles ont besoin d’un soutien spécifique, adapté à leurs réalités.

Par ailleurs, l’âge peut aussi influencer la capacité d’adaptation. Les jeunes enfants s’adaptent souvent très rapidement à un nouveau pays : ils apprennent la langue plus facilement, adoptent les nouvelles normes culturelles sans trop de résistance, et se font des amis à l’école. Les adultes, quant à eux, peuvent ressentir un plus grand décalage, notamment dans le monde professionnel, où la reconnaissance des diplômes et des expériences peut poser problème. Les personnes âgées, elles, peuvent éprouver un sentiment de perte plus profond : perte de repères, de statut, de rôle social. Néanmoins, même dans ces cas, avec du soutien et de la patience, une adaptation reste envisageable.

Enfin, il ne faut pas sous-estimer le temps comme facteur essentiel. L’adaptation ne se fait pas du jour au lendemain. C’est un processus progressif, fait de petites victoires, d’ajustements constants et parfois d’échecs. Certaines personnes ont besoin de quelques mois, d’autres de plusieurs années. Ce qui compte, c’est de rester actif dans le processus, de ne pas se replier sur soi-même, de chercher le contact, d’apprendre, de poser des questions. Ce chemin n’est pas linéaire, mais il est possible pour tous.

En conclusion, je pense sincèrement que tout le monde peut s’adapter à un pays étranger, mais à condition de prendre en compte les réalités personnelles, culturelles et sociales de chacun. L’adaptation n’est pas une capacité innée, réservée à quelques individus, mais une construction qui nécessite des efforts, des ressources, de l’accompagnement et du temps. En respectant ce processus et en créant des sociétés plus accueillantes, nous pouvons faire en sorte que cette adaptation soit non seulement possible, mais enrichissante pour tous.

La relation entre les générations a toujours été marquée par des malentendus, des critiques réciproques et des décalages de perception. Dans ce contexte, l’affirmation selon laquelle « les adultes portent un regard pessimiste sur les jeunes » reflète une réalité que l’on observe fréquemment dans les discours sociaux, les médias et même dans les conversations du quotidien. Personnellement, je suis en grande partie d’accord avec cette affirmation, car il existe aujourd’hui une tendance marquée chez de nombreux adultes à juger les jeunes de manière négative, en mettant l’accent sur leurs faiblesses réelles ou supposées, tout en négligeant leurs qualités, leurs initiatives et leur potentiel.

Premièrement, il est vrai que beaucoup d’adultes considèrent les jeunes comme peu engagés, superficiels, dépendants aux technologies et manquant de sens des responsabilités. Ce discours est particulièrement présent dans les médias traditionnels, où l’on entend souvent que les jeunes ne s’intéressent plus à la politique, qu’ils ne lisent plus, qu’ils sont « scotchés » à leurs téléphones ou qu’ils n’ont plus de valeurs. Cette vision pessimiste repose souvent sur des généralisations abusives et des comparaisons avec une jeunesse idéalisée du passé. Elle occulte les différences de contexte social, économique et technologique entre les générations. Les jeunes d’aujourd’hui grandissent dans un monde bien plus complexe, compétitif et incertain que celui de leurs parents ou grands-parents. Il est donc injuste de juger leur comportement sans tenir compte de ces réalités.

Ensuite, ce regard pessimiste est également alimenté par une peur du changement. Les jeunes portent en eux les nouvelles idées, les nouvelles valeurs, les nouvelles pratiques. Ils remettent parfois en question des traditions, des institutions ou des normes établies. Cette remise en cause peut être perçue comme une menace par certains adultes, qui préfèrent voir dans cette jeunesse une forme d’irrespect ou d’imprudence, plutôt qu’un moteur de progrès. Pourtant, c’est souvent grâce aux jeunes que les sociétés évoluent. L’histoire regorge d’exemples de mouvements portés par des jeunes : la lutte contre l’apartheid, les mouvements étudiants, les mobilisations écologiques contemporaines… Ces engagements montrent que la jeunesse est loin d’être passive ou indifférente.

Par ailleurs, les adultes ont parfois tendance à projeter sur les jeunes leurs propres frustrations ou leurs peurs. Dans un monde en crise — crises économiques, environnementales, politiques — il est plus facile d’accuser les jeunes de tous les maux que de remettre en question le système dans lequel on a grandi. Par exemple, certains reprochent aux jeunes de ne pas vouloir travailler dur, d’être instables ou paresseux. Mais ces jugements ignorent souvent le fait que les jeunes générations doivent affronter un marché du travail précaire, des loyers exorbitants, des diplômes parfois dévalorisés, et un avenir écologique incertain. Ce ne sont pas les jeunes qui ont créé ces conditions, mais ils doivent en subir les conséquences. Il est donc injuste, voire hypocrite, de leur faire porter seuls la responsabilité d’une situation qu’ils n’ont pas choisie.

Cela dit, il serait simpliste de dire que tous les adultes ont un regard pessimiste sur les jeunes. Beaucoup reconnaissent leurs talents, leur créativité, leur capacité à innover. De plus en plus de programmes éducatifs, associatifs ou entrepreneuriaux mettent en valeur les initiatives portées par les jeunes. Il existe aussi des adultes qui s’engagent aux côtés des jeunes pour les accompagner, les former, les écouter. Ces adultes-là savent que la jeunesse n’est pas une menace, mais une ressource. Ils comprennent que pour que les jeunes s’épanouissent, il faut leur faire confiance, leur donner des responsabilités et leur permettre de participer activement à la vie sociale.

Il faut aussi souligner que le regard pessimiste des adultes peut avoir des effets négatifs sur les jeunes eux-mêmes. À force d’entendre des critiques, certains finissent par intérioriser une image dévalorisée d’eux-mêmes. Cela peut engendrer un manque de confiance, une perte de motivation ou un désengagement civique. Il est donc fondamental de valoriser les réussites, les efforts et les initiatives positives des jeunes. C’est en les encourageant et en les soutenant qu’on leur donne envie de s’investir davantage.

En conclusion, oui, de nombreux adultes portent un regard pessimiste sur les jeunes, mais ce regard est souvent basé sur des stéréotypes, des peurs ou une méconnaissance du contexte actuel. Il est temps de changer de perspective et de considérer la jeunesse non pas comme un problème, mais comme une partie essentielle de la solution. Les jeunes sont porteurs d’énergie, d’idées nouvelles et d’espoir. Plutôt que de les critiquer, nous devrions les écouter, les soutenir, et construire avec eux une société plus juste, plus ouverte et plus solidaire. C’est seulement ainsi que nous pourrons surmonter les défis du monde d’aujourd’hui et de demain.